Les exportations nationales de biens fonctionnent et se redressent : 482 milliards d'euros en 2021, en hausse de 11,3% par rapport à 2020 ; +5,4% en 2022 et +4% en moyenne les deux années suivantes pour atteindre 550 milliards d'euros en 2024. C'est ce qui ressort du Rapport Export 2021 du Ufficio Studi du SACE, au titre significatif “Back to the future : anatomy of a post-pandemic recovery“. Le rapport, qui en est à sa quinzième édition, a été présenté en ligne sur la plateforme SKY, en présence des principaux acteurs institutionnels et du monde des affaires, dont Daniele Franco, ministre de l'économie et des finances, Luigi Di Maio, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Barbara Beltrame, vice-présidente de Confindustria chargée de l'internationalisation, Francesco Starace, PDG d'Enel, Maria Bianca Farina, présidente de Poste Italiane et présidente de l'ANIA, et Federico Ghella, vice-président de Ghella et président du comité de l'ANCE pour le travail à l'étranger. La SACE était représentée par son PDG Pierfrancesco Latini et son économiste en chef Alessandro Terzulli, qui ont souligné que les exportations italiennes avaient renoué avec la croissance après l'interruption due à la crise de la pandémie.
Made in Italy : en 2021, les exportations atteindront des niveaux supérieurs à ceux d'avant la pandémie
L'année 2021 se confirme donc comme une année de transition caractérisée par un fort rebond de l'économie mondiale qui, bien qu'à des vitesses variables sur les différents marchés de destination, portera les ventes de Made in Italy à des niveaux supérieurs à ceux d'avant la pandémie.
Cette performance considérable sera également réalisée grâce aux importants programmes de relance, tels que la Next Generation EU dans l'UE et le plan d'infrastructure aux États-Unis, qui généreront une demande supplémentaire.
Le SACE estime une croissance de 11,3% des exportations italiennes de biens en termes de valeur, tandis que les exportations italiennes de services, qui ont été les plus touchées par les mesures restrictives liées à la pandémie avec un impact négatif sur le tourisme en particulier, ne devraient se redresser que partiellement en 2021 (+5,1%). La véritable reprise aura lieu en 2022, lorsque les exportations de services retrouveront leur niveau de 2019, grâce à une augmentation de 35,1 %. La croissance se poursuivra au cours des deux années suivantes à un taux moyen de 5 %, pour atteindre 120 milliards d'euros.
Les Olympiades de l'exportation : tendances et destinations
L'année des Jeux olympiques, le Rapport Export 2021 de SACE a classé les principales destinations du Made in Italy sous la forme d'un tableau de médailles, attribuant la médaille d'or aux pays où les exportations italiennes se sont rapidement redressées et resteront dynamiques dans les années suivantes, la médaille d'argent à ceux où elles reviendront cette année aux niveaux d'avant la crise, mais progresseront ensuite à un rythme plus lent, et enfin la médaille de bronze aux pays qui, en 2021, n'auront pas encore retrouvé leurs valeurs d'avant la crise.
La médaille d'or a été attribuée à l'Allemagne, aux États-Unis, à la Chine, à la Corée du Sud, au Japon, à la Russie, à la Pologne et aux Émirats arabes unis.
La médaille d'argent des exportations a été attribuée à des pays qui, selon les prévisions de la SACE, retrouveront les niveaux d'avant la crise en 2021, pour continuer à un rythme plus lent par la suite : la France, les Pays-Bas, le Brésil, l'Arabie saoudite, la Malaisie, le Chili, le Maroc et le Sénégal.
En tête des pays médaillés de bronze se trouve le Royaume-Uni, dont les effets de la sortie de l'UE ne lui permettront pas de retrouver les niveaux d'avant la crise avant 2023. Elle est suivie par le Pérou, le Mexique, l'Afrique du Sud et la Thaïlande.
Deux scénarios de prévision alternatifs
En ce qui concerne les prévisions, le Ufficio Studi de SACE a élaboré deux scénarios de prévision alternatifs par rapport au scénario de base : le premier suppose un choc positif sur la confiance mondiale, favorisant une reprise plus robuste ; l'autre suppose une dégradation par rapport à l'efficacité des vaccins et l'apparition de nouvelles variantes de Covid-19 avec une plus grande capacité de transmission.
La première suppose une croissance économique mondiale plus forte en 2021 et 2022, mais l'accélération se poursuivrait les deux années suivantes à un rythme plus lent et conforme aux prévisions de base.
Dans le second scénario, la reprise de l'économie mondiale ralentirait inévitablement, avec un retour à des mesures restrictives pour contenir la contagion et une détérioration de la confiance des entreprises et des ménages. Ce scénario prévoit une croissance initiale plus faible suivie d'un déclin marqué par rapport au modèle de base.
Le potentiel du PNRR et les avantages pour les entreprises italiennes
Le Plan National de Relèvement et de Résilience (PNRR) est une opportunité unique pour le redressement et le développement post-covidien de notre pays. C'est pourquoi, cette année, le Rapport Export SACE est enrichi d'une estimation de l'impact économique de la mise en œuvre complète des réformes structurelles annoncées et de leur maintien à moyen terme.
L'intensité de la croissance du PIB italien serait plus prononcée tout au long de l'horizon de prévision, en particulier au cours des trois dernières années ; en 2025, la production nationale augmenterait de 2,7 % par rapport au modèle de base, en raison de l'impulsion donnée par les investissements et les réformes. En outre, les réformes structurelles du PNR augmenteraient également la compétitivité des entreprises italiennes actives sur les marchés étrangers : le niveau des exportations de biens, en valeur, en 2025, augmenterait en effet de 3,5 % par rapport à ce qui était prévu dans le scénario de base.