FederlegnoArredo, avec ses entreprises membres, poursuit depuis un certain temps un parcours sur les thèmes de l'économie verte, de la responsabilité élargie du producteur, de la réutilisation, du recyclage et de la réparabilité des produits.

Dans le cadre du projet FurnCIRCLE (Circular Economy Guidelines and Tools for Application in the EU Furniture Sector) financé par l'Union européenne, la Fédération, avec quelques partenaires européens, a réalisé la première enquête européenne sur le niveau de durabilité du secteur, afin de mesurer son degré de maturité dans la voie de l'économie circulaire. L'objectif de l'étude est d'identifier les tendances et les scénarios possibles, en prenant un instantané de la situation actuelle et en faisant des prévisions jusqu'en 2027.

Le défi de la transition circulaire 

L'enquête a exploré quatre macro-domaines clés : le suivi du développement de l'économie circulaire, l'information sur les produits, la gestion de la durabilité et la connaissance de la législation européenne. Le niveau d'intégration des principes de durabilité dans les micro, petites, moyennes et grandes entreprises a ensuite été analysé.

Les prochaines étapes viseront à élaborer des lignes directrices pratiques et utiles pour compléter les modèles de gestion existants par des actions et des activités qui facilitent la transition vers la durabilité et l'économie circulaire.

Sensibilisation, objectifs, actions. Tels sont les concepts qui résument le mieux le parcours de notre chaîne d'approvisionnement en matière d'économie circulaire et que les données recueillies dans le cadre de l'étude mettent en évidence. - Claudio Feltrin, président de FederlegnoArredo - Toujours sensible aux questions de développement durable et anticipant souvent les processus, le secteur de l'ameublement en bois aspire à donner le meilleur de lui-même et, pour ce faire, il commence par une auto-analyse, qui servira de base à de futures actions concrètes ».

Politiques d'éco-conception

L'échantillon d'entreprises italiennes analysé montre que 44 % d'entre elles ont actuellement mis en œuvre des politiques d'éco-conception et que 81 % prévoient de le faire d'ici 2027. En fait, l'ESPR (Ecodesign for Sustainable Products Regulation) ou règlement sur l'écoconception, approuvé en 2024 par le Parlement européen, prévoit que le secteur de l'ameublement sera parmi les premiers concernés, les meubles et les matelas étant considérés comme prioritaires dans la définition des règles spécifiques aux produits. Sur le même sujet, cependant, l'étude FurnCIRCLE montre que seulement 14% des entreprises sont actuellement informées du règlement sur l'écoconception et mettent en œuvre ses exigences, mais ce chiffre est appelé à croître, avec des prévisions de 65% d'ici 2027.

La formation, point de départ de la transformation verte

Compte tenu de l'ampleur des changements requis, le chapitre de la formation est crucial pour les entreprises : actuellement, 44 % d'entre elles proposent des programmes de formation au développement durable, et ce chiffre passera à 79 % d'ici à 2027. Il s'agit d'un défi important, en particulier pour les microentreprises et les petites entreprises, qui sont à la traîne par rapport aux moyennes et grandes entreprises.

« Le secteur se montre attentif aux questions de formation comme point de départ de la mise en œuvre de la transformation verte et numérique. La taille souvent réduite de nos entreprises », a souligné M. Feltrin, “les rend parfois plus lentes à comprendre et à mettre en œuvre des processus de changement aussi complexes, c'est pourquoi l'action de soutien et d'accompagnement de la Fédération est hautement stratégique”.

Rapport de développement durable

En attendant que la publication du rapport de développement durable devienne obligatoire à partir de l'année prochaine, l'étude FurnCIRCLE montre que 37% des entreprises publient déjà un rapport vérifié, mais que 77% prévoient de le faire d'ici 2027. L'analyse des différentes tailles d'entreprises montre cependant que seulement 14% des micro petites entreprises italiennes publient un rapport de développement durable, contre 52% des moyennes entreprises. D'ici 2027, ce pourcentage passera à 48 % pour les micro-petites entreprises et à 97 % pour les entreprises moyennes. Seules 23 % des entreprises contrôlent les émissions de gaz à effet de serre (GES), avec une prévision de 47 % d'ici 2027, tandis que 42 % évaluent les fournisseurs en fonction de critères de durabilité, avec une prévision de 79 % d'ici 2027.

L'avenir de la « pensée circulaire

L'étude montre également que 20 % des entreprises ont déjà effectué une analyse du cycle de vie (ACV), tandis que 65 % envisagent de le faire. Il s'agit là d'un signe positif qui démontre la prise de conscience croissante de l'importance des certifications et des systèmes de gestion. À ce jour, 34 % des entreprises proposent des produits adaptés aux projets LEED (Leadership in Energy and Environmental Design), et 32 % envisagent d'aligner leurs produits sur les exigences LEED.

Aujourd'hui, 57 % des micro-entreprises contrôlent également la satisfaction de leurs clients en matière de développement durable, utilisent les retours d'information et les impliquent dans le processus d'amélioration, contre 74 % des entreprises de taille moyenne. En 2027, ces pourcentages atteindront respectivement 86 % et 94 %.

En outre, 16 % des entreprises offraient à leurs clients en 2024 la possibilité d'acheter des pièces détachées pour prolonger la durée de vie de la plupart de leurs produits et services après-vente, et cette proportion devrait atteindre 25 % en 2027. 

« Le niveau de connaissance et de mise en œuvre des politiques d'écoconception et les objectifs pour 2027, conclut M. Feltrin, montrent clairement que l'approche de l'industrie est désormais véritablement celle de la « pensée circulaire », dans laquelle la conception, la réalisation, la production, la réutilisation et l'élimination des déchets font partie d'un seul et même engrenage qui évolue selon les principes de la durabilité environnementale, économique et sociale ».